Assurer aux habitants de l’ensemble "Les Espaces d’Abraxas" (comprenant le Palacio, l’Arche et le Théâtre, conçu par l’architecte Ricardo Bofill, à Noisy-le-Grand 93160), adhérents de l’association, la défense de leur environnement, d’éviter toute implantation, toute spoliation et/ou expropriation, tout projet ou toute manifestation apportant quelque nuisance que ce soit, et de favoriser toute initiative visant à améliorer le cadre de vie et la sécurité des habitants.

vendredi 4 avril 2014

Démonstration d'expression corporelle aux Espaces d'Abraxas...

... ou comment mêler la créativité artistique et le gigantisme architectural !



Cette performance géniale s'appelle ABRAX-XAS, elle est réalisée par Hanoh SZPIRA et Naissy de PALACE PROD.

Les chorégraphes sont Diane FARDOUN et Kyrra.



Les costumes sont de Naissy et la musique de Julien VILLA: "Parachute Ending" remix BIRDYNAMNAM.

Pour profiter de ce pur moment, c'est là: Performance PALACE PROD

Et pour contacter PALACE PROD, c'est ici: Contact

Un grand merci à toute l'équipe de Palace Prod et tout particulièrement à Naissy, bonne route à vous et n'hésitez pas à repasser du côté des Espaces d'Abraxas !
 

vendredi 21 mars 2014

Une ville pour tous les Noiséens, vraiment tous les Noiséens?

C'est la question qu'on peut parfois se poser quand on est habitant des Espaces d'Abraxas!

A priori oui, les feuilles d'impôts locaux nous le rappellent, le journal de la Ville qu'on trouve dans nos boites aux lettres aussi même si les Espaces d'Abraxas n'y ont jamais figuré en 200 numéros.
Il en va de même pour les différentes propagandes électorales et matériel de vote qu'on a reçu comme tous Noiséens. C'est confirmé par les différents articles de presse consacrés aux Espaces d'Abraxas.

Bref, il n'y a pas de doute, nous habitons bien à Noisy Le Grand et sommes donc à priori des Noiséens à part entière.

Mais, au niveau local, il est pourtant bien rare que la majorité municipale évoque les Espaces d'Abraxas. Et quand elle les évoque, ce n'est pas forcément pour tarir d'éloges sur cette œuvre architecturale emblématique de la ville. Qu'on l'aime ou pas n'est pas la question.

Non, vraiment, aux Espaces, les habitants ont l'impression d'être les grands laissés pour compte de cette majorité municipale: pas un mot sur le très épais catalogue électoral de Monsieur le Maire qui brigue un nouveau mandat, alors que des projets pour la Ville, il semble que Monsieur Pajon n'en manque pas.

Nos résidences sont même au cœur d'un très gros projet avec l'aménagement de Maille Horizon et les ouvertures prochaines des collèges et lycées internationaux. On a même entendu parler d'un Palais des Congrès pour décharger le Palais Omnisports de Bercy qui se construirait à proximité des Espaces d'Abraxas (il y a dix ans c'était une piste de ski qui était dans les cartons de ce même édile, alors rien ne nous étonne plus!)

A l'ADIHPA, nous qui œuvrons au quotidien pour revaloriser notre cadre de vie, nous avons souhaité, par la voix des conseils syndicaux du Palacio et du Théâtre qui nous représentent, interroger directement Monsieur Le Maire sur les questions qui nous préoccupent et qui concernent directement la ville puisque la place des Fédérés est en gestion communale de même que les abords des Espaces d'Abraxas.

Un courrier recommandé avec accusé de réception a donc été rédigé, puis signé par les conseillers syndicaux et expédié à Monsieur le Maire le 08 février dernier.
La réponse de Monsieur le Maire nous est enfin parvenue...hier. Il faut dire que décidemment aux Espaces d'Abraxas on joue de mal chance puisque notre courrier retiré par les services de la Mairie le 10 février 2014... avait été perdu avant même d'avoir été lu!

Nous laissons à votre lecture dans son intégralité le courrier rédigé par les deux conseils syndicaux du Palacio et du Théâtre:

 



Afin de faciliter la compréhension du courrier, quelques illustrations avaient été annexées. Ce n'est pas qu'on s'interroge sur la parfaite connaissance du terrain par la Ville mais quelques photos parlent parfois davantage qu'un long discours.


 
Ce courrier recense, il nous semble, uniquement des propositions de bon sens et d'intérêt général, du ressort de la Ville, et qui visent à une réelle prise en compte des Espaces d'Abraxas et à leur revalorisation dans les projets en cours sur le Mont d'Est.
 
Après plusieurs relances, et l'envoi au cabinet du Maire, cette fois sous forme numérique, du dit courrier, voici la réponse tant attendue de Monsieur Le Maire:
 

 

 
Que voir dans cette réponse si ce n'est un profond mépris pour les habitants des Espaces d'Abraxas, une très grande méconnaissance des lieux, et le tout saupoudré d'une très grosse dose de mauvaise foi?
 
Cela commence déjà par l'assimilation d'un courrier signé par les conseillers syndicaux du Théâtre et du Palacio désignés par les habitants lors de leurs Assemblées Générales respectives à une pétition. Qui serions nous pour envoyer une pétition avec une dizaine de noms? Une poignée de mécontents quand les 590 autres voisins applaudiraient des deux mains la politique menée par la Ville sur notre quartier? Soyons un peu sérieux.
 
Il nous dit avoir pris bonne note des éléments qui ont été portés à sa connaissance?
 
Nous, la seule chose qu'on a noté concrètement pour le moment c'est que, sans la moindre concertation avec personne, les buts de foot et panneaux de basket ont été retirés du bien piteux terrain de sport qu'il y avait à côté de nos résidences.
C'est certainement dans le souci de notre bien être et de notre sécurité puisqu'on lui avait signalé que ce terrain était une aberration dans sa conception. Plutôt qu'un vrai terrain protégé permettant la pratique d'une activité sportive, autant ne rien mettre. Après tout, aux Espaces d'Abraxas, on est habitué au vide municipal.
 
Nous notons toute l'importance qu'il accorde à la sécurité ou plutôt à l'insécurité, c'est d'ailleurs le fil conducteur de sa démonstration: la dégradation des Espaces découle tout simplement de l'insécurité. Ce n'est la faute de personne et surtout pas la sienne si l'insécurité rend difficile l'entretien et toute revalorisation!
 
Et ce vilain Monsieur Bofill qui a conçu un endroit rendant toute surveillance impossible et toute intervention policière complexe, ce n'est vraiment pas de chance!
 
A le lire, notre résidence a des aspects de citadelle imprenable qui l'a transformé en supermarché francilien de la drogue. Vous ne croyez pas qu'il en rajoute tout de même un peu ?
 
Peut il nous rappeler qui est le premier magistrat de la commune?
 
Nous, en revanche, on se souvient de deux faits marquants.
 
Le premier, une vaste opération policière à gros effectif, en tenue anti émeute, qui a provoqué une panique et une bousculade générale à l'heure où, comme dans tous les quartiers de la ville, les parents vont chercher leurs enfants à la sortie de l'école.
 
Le second fait, c'est quand un jeune de la résidence a été agressé par arme blanche. A la demande du maire adjoint du quartier Ouest, nous avons réussi à réunir tous les acteurs du site (syndic, conseils syndicaux, bailleurs sociaux, associations), ce qui aurait pu être une grande première. Nous n'attendions plus de sa part que la date et la salle pour la réunion quand il a nous fait savoir que la sécurité n'était pas du ressort de la ville mais qu'il fallait nous adresser au commissariat.
 
Nous ne sombrons aucunement dans l'angélisme. Des problèmes il y en a, comme dans n'importe quel autre quartier de la ville, mais si on nous refuse toute possibilité d'en discuter pour ensuite nous remettre cette insécurité au visage, là encore il faut être sérieux.
 
Pour la difficulté des services communaux à mener des opérations de grandes ampleurs, vous nous passerez l'ironie mais le Palacio a réalisé un ravalement complet de ses façades sur 17 étages sans le moindre problème. Et les services communaux ne pourraient pas passer un coup de nettoyeur haute pression sur la place des Fédérés, mettre des fleurs dans les jardinières, réaliser une vraie aire de jeux pour les enfants, ou encore mettre en place des conteneurs enterrés ou des ralentisseurs sur l'allée du Clos des Aulnes?
 
Pour la question des éclairages qui ne se fabriqueraient plus, il faudrait peut être se renseigner auprès par exemple de la Ville de Montpellier qui a les mêmes colonnes sur sa place Antigone et dont l'éclairage ne semble pas poser autant de problème.
 
Le paragraphe sur la réfection des dalles ne manque pas non plus de piquant.
On laisse la parole à l'image:
 
 

Quel beau carrelage en ciment! Merci beaucoup de ce beau geste !

Allez, la même pour le réaménagement des espaces verts?


 
Elle n'est pas belle cette verte pelouse? Il y a presque plus de vert sur les bancs avec la mousse! Elle n'est pas légitime notre demande de nettoyage?
 
Heureusement que le courrier de réponse n'est pas aussi long que celui de nos questions! C'est le meilleur moment celui de la conclusion suite à une si brillante démonstration: vous voyez bien que l'animal a la rage, on ne peut rien y faire et on le regrette, mais nous n'avons pas d'autres choix que d'étudier celui de l'abattre !
 
Et bien oui, pour les sceptiques qui en doutaient, le projet de démolition des Espaces d'Abraxas est bien à l'étude.
 
En pleine crise, à Noisy Le Grand, on ne recule devant rien ! C'est juste l'affaire de 30 à 40 millions à trouver, une paille, pour chasser 600 familles.
 
Il est indiqué que ce projet ne se concevrait que dans le respect de l'habitat de tous les locataires et tous les propriétaires. Les premiers seraient relogés et les autres pourraient accéder à la propriété.
 
Voilà une conclusion qui devrait tous nous rassurer? Non, comment ça vous n'y croyez pas?
Allez, pour tout vous dire, nous aussi nous sommes sceptiques.
 
Il est très rare qu'un projet de démolition/reconstruction refasse la même capacité de logements. En règle générale, c'est 25% de logements en moins. Il y a pourtant obligation de reloger tous les locataires. Comment peuvent ils alors procéder?
On peut souvent observer durant la période d'avant travaux et de travaux, un accroissement des procédures judiciaires pour expulsion locative. Cela permet de diminuer le nombre de personnes à reloger.
L'obligation de relogement ne vaut pas systématiquement en lieu et place, vous pouvez tout aussi bien avoir une proposition de logement de composition identique dans un autre endroit de la ville mais qui ne vous convienne pas...
 
Quand à l'accession à la propriété pour les propriétaires dont les biens ont été préemptés à un prix souvent inférieur à celui du marché, comment imaginer qu'ils pourront à nouveau se porter acquéreur des nouveaux logements construits? 
 
Non, non et non !
 
Quelle est le vrai reproche fait aux Espaces d'Abraxas?
 
Les bâtiments et leur conception ne sont qu'un prétexte.
 
Ce qui gène par rapport à tous les projets en cours, c'est bel et bien les habitants.
Qu'on se le dise!
Nous ne cadrons pas avec la capitale économique de l'Est Parisien, pas plus qu'avec l'extension du centre commercial dans sa belle coulée verte qui acheminera les futurs collégiens et lycéens dans ces nouveaux établissements de prestige.
 
Nous sommes indignés de cette réponse de la part d'un élu enfermé dans ses certitudes et nous ne resterons pas à attendre tranquillement ses pelleteuses!
Si nous sommes prêts à travailler dans l'esprit de concertation qui nous a toujours animé, nous ne tolérons pas de nous faire insulter de la sorte.
 
Les habitants des Espaces d'Abraxas ont droit au respect comme tout un chacun dans cette ville, et en cette veille d'élections municipales, il est plus que jamais temps de s'en souvenir.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

vendredi 10 janvier 2014

Et Bofill inventa la banlieue en version spectaculaire...

C'est ainsi que la journaliste du magazine AD, Sophie PINET, a intitulé son article et qu'on a pu voir cette couverture fleurir les devantures des kiosques en cette fin d'été 2013.


Avec l'aimable autorisation de Sophie PINET, nous vous faisons partager les lignes qu'elle a rédigées.
Les photos sont d'Alexis ARMANET.

Ricardo Bofill, 30 ans après...

Le 9 Novembre 2013

par Sophie Pinet dans la rubrique Architecture

Dans les années 1980, l’architecte catalan a été l’objet de toutes les louanges et de toutes les critiques. Aujourd’hui, les passions se sont calmées et on redécouvre son néoclassicisme pharaonique. Colossal comme une superproduction hollywoodienne.


L’ensemble Abraxas (1983) à Noisy-le-Grand, vu depuis l’intérieur, avec son jardin en gradins et, au premier plan, l’Arc.
© Alexis Armanet

 
Comme un ouragan. La scène dure dix secondes au début du clip. Mais cela suffit pour installer l’Ouragan de Stéphanie de Monaco au sommet du Top 50 en 1986. Et immortaliser, du même coup, l’un des projets les plus spectaculaires du vaste programme des villes nouvelles qui encerclent Paris à partir des années 1970, période d’accroissement démographique et de pénurie de logements.

Abracadabra! Ou plutôt Abraxas, mi-dieu mi-démon, selon que lon se plonge dans les légendes persanes ou les mythologies gnostiques, selon que lon est à la périphérie de l’édifice ou dans ses entrailles. Cest ainsi que larchitecte catalan Ricardo Bofill baptisera l’ensemble de 600 logements qu’il achève à Noisy-le-Grand en 1983.



Coups de théâtre

Répartis en trois temps, le Palacio, le Théâtre et l’Arc marquent une rupture avec les grands ensembles que la France privilégiait jusque-là. «Dès le départ, nous avons pensé ce projet comme une métaphore, nous avons voulu théâtraliser lespace», raconte l’architecte depuis le Taller de Arquitectura, son agence de Barcelone.
Histoires politiques, histoire des formes, histoire du langage architectural: chez Bofill, le classicisme est à lhonneur. Souvent cité comme un héritier de Gaudí, on limagine aussi succombant aux charmes du néoclassicisme de Ledoux. Il confirme, puis se justifie, de peur que l’on ne voie son œuvre comme une caricature du passé. «Ce sont des logements sociaux, nous avons dû utiliser des techniques de préfabrication, et donc user de la répétition. Or la répétition entraîne forcément le classicisme.» Le point est accordé.
Mais larchitecte sest longtemps imaginé metteur en scène dune tragédie en trois actes. Ainsi, à peine le chantier entamé, il pointait du doigt lArc trônant au centre, encerclé par les logements et des gradins:     «Lescalier sarrêtera sur une plate-forme doù lon pourra écouter du Wagner ou se suicider si on en a envie.» Le sort en était jeté, et le choix entre deux drames, impossible.
Quasi sur la même latitude, à l’ouest de Paris cette fois, avec le château de Versailles et les jardins de Le Nôtre en ligne de mire, bienvenue à Montigny-le-Bretonneux. Un autre projet de ville nouvelle, avec encore, côté réalisation, l’architecte catalan tant critiqué. Ici, il a délaissé la Sainte Trinité, autrement dit le rythme en trois temps, pour faire l’éloge d’une valse à deux temps. Les Arcades du Lac et le Viaduc sortiront de terre en 1982, tout comme le plan d’eau artificiel de quatre hectares. La vie de château n’est pas loin, mais celui-ci est désormais la résidence du peuple.

Le chaos de l’histoire

Bofill serait-il un révolutionnaire?
Pas tout à fait. Si la répétition œuvre à nouveau, et la nostalgie envahit les façades, en sous-sol, des hectares de parking se creusent. La vie au-dessus, la circulation en dessous, soit l’architecture de dalle. Prônant la rupture, Bofill s’est bercé des mêmes illusions que ses contemporains. Et si l’implantation de ses bâtiments est réalisée à la manière de haies de buis dans un jardin à la française, avant de se prolonger en un viaduc jeté au-dessus de l’immense plan d’eau, seul le vent et le silence s’engouffrent en ce jour d’été dans les allées des Arcades du Lac.
Comme tous les acteurs à l’origine de ces villes nouvelles, Bofill aura omis une chose : les villes se plaisent à vivre dans le chaos de leur histoire. Aujourd’hui, alors que la France semble lui tourner le dos, il range ses dossiers avant de prendre un avion pour la Russie, terre promise de ses futurs projets.
«Vous me dites que ce que j’ai fait en France est pharaonique, mais ce n’est rien par rapport à ce que je bâtis là-bas. Venez déjeuner à Barcelone, je vous montrerai l’échelle de ces projets.»
Laccent est irrésistible et Bofill semble esquisser un sourire. Après avoir traversé tous les ouragans, le septuagénaire maintient sa trajectoire bordée d’illusions. Il faut bien entretenir la légende.
 

Le quartier des Arcades du Lac (1982), à Montigny-le-Bretonneux, se poursuit le long d’un vaste plan d’eau avec le Viaduc.
© Alexis Armanet

 

Le vaste couloir de circulation qui encadre l'ensemble de Noisy-Le-Grand et mène aux logements, est rythmé par des éléments classiques, comme des temples et des colonnes.
© Alexis Armanet

vendredi 3 janvier 2014

Bonne et heureuse année 2014...

En ce tout début d'année, l'ADIHPA n'émettra qu'un seul vœu pour ses membres, les habitant-e-s des Espaces d'Abraxas, nos lecteurs et lectrices, nos ami-e-s et soutiens: que tous vos vœux se réalisent !
 
Ce petit blog né il y a tout juste un an, compte, en ce début d'année 2014, près de 12000 visites: au niveau local bien sûr, mais aussi national, ainsi que de pays voisins comme la Suisse, l'Allemagne, le Portugal, l'Espagne pour ne citer que les visiteurs les plus proches et les plus assidus !
 
Nous avons souhaité, tout au long de l'année écoulée, vous informer sur l'histoire des Espaces d'Abraxas comme sur son avenir, toujours aussi incertain malheureusement.
 
Ce blog a été pour nous l'occasion de nous enrichir culturellement car il nous a fallu effectuer des recherches documentaires, nous familiariser à l'outil informatique (et il y a encore du travail!), photographier, rédiger... 
Mais aussi, et surtout, cela nous a permis de nous enrichir humainement, au gré de nos rencontres, des liens qui se sont créés, des amitiés qui sont nées, dans une période plutôt teintée d'individualisme, de repli sur soi, de peur de l'autre.
 
"Pourquoi nous haïr? Nous sommes solidaires, emportés par la même planète, équipage d'un même navire." disait Antoine de Saint Exupéry.
Il nous appartient à toutes et tous de faire vivre ces propos si on ne veut pas que le navire se transforme en galère, que ce navire soit notre maison, notre immeuble, notre quartier, notre ville, ou bien la Terre.
 
Alors, pour 2014, nous ne souhaitons qu'une chose, que l'aventure de l'ADIHPA continue !
 
Cela dépend de nous, mais aussi de vous! Chacun-e peut trouver sa place et apporter sa pierre, ses connaissances, ses fantaisies, ses coups de cœur ou ses coups de gueule... On vous attend !
 
Encore une fois, bonne et heureuse année 2014 à toutes et tous !!!
 
 
 
 

mardi 29 octobre 2013

Le quartier Antigone à Montpellier

Ce sont les quelques clichés suivants que nous avons reçus d'un ami de l'ADIHPA qui nous ont inspirés ce billet sur le quartier d'Antigone à Montpellier.
Cette réalisation architecturale emblématique de la Ville de Montpellier conçue par Ricardo Bofill à partir de 1977 n'est pas sans rappeler nos Espaces d'Abraxas, projet qui lui a également été confié à cette même période, à partir de 1978. Les plus observateurs reconnaitront même les éléments d'éclairage, les vasques ou encore les bancs-clôture de la place des Fédérés.
Si à Noisy Le Grand, l'œuvre de l'architecte catalan n'a pas l'heur de plaire à la majorité municipale, à Montpellier ce quartier a su trouver toute sa place: "Il  a réussit le tour de force de faire cohabiter l'espace résidentiel, des immeubles de bureau, ainsi que la culture, et ce d'une façon admirable et harmonieuse" dixit le site TOUTMONTPELLIER.FR . On aimerait vraiment pouvoir en lire autant sur le site de la Ville ou dans un futur Noisy Magazine mais à défaut on peut toujours se contenter d'être inscrit comme site remarquable du quartier Ouest, s'il vous plait! Pour vous éviter de chercher l'aiguille dans la botte de foin, c'est là:
Situé au sud-est du centre ville, ce quartier s'étend sur une perspective de 900 mètres, du centre commercial Polygone à l'Hôtel de la Région Languedoc Roussillon, sur l'autre rive du Lez. 
Cet espace, une quarantaine d'hectares de friche, confié par Georges Frêche, Maire inénarrable de Montpellier,  à Ricardo Bofill était l'ancien champ de tir de la caserne Joffre et était dénommé le Polygone.
Les places aux noms qui donnent libre cours à notre imagination se succèdent donc, du Polygone, en passant par la Place du Nombre d'or, marqué par le style grandiose propre à l'architecte catalan, celle du Millénaire puis de Thessalie, pour finir sur l'Hôtel du Conseil Régional, clin d'œil de Ricardo Bofill à l'Arc de Triomphe, et dont on retrouve aussi trace aux Espaces d'Abraxas avec l'Arc, entre le Palacio et le Théâtre.
Le quartier conçu par Ricardo Bofill n'a, à ses débuts, pas suscité l'unanimité. Mais, achevé dans les années 2000, le projet a su évoluer avec son temps pour s'adapter aux besoins de la ville du 21ème siècle par exemple en ouvrant la place du Nombre d'Or pour "ne pas enfermer résidents et commerces". Cela a également permis d'ouvrir la vue sur le bâtiment du Conseil Régional et le Lez.
Théâtre de multiples animations culturelles, le quartier Antigone est un endroit qui est désormais incontournable et bien ancré dans le patrimoine montpelliérain.
En bonus, nous vous offrons quelques images d'archives empruntées au site de l'INA des réunions de présentation du projet: